Lettre à grand corps malade.
Je voulais juste te dire qu'en France on ne veut pas grandir on veut contenir. Mais un jour la vie leur pètera à la gueule, à tous ces pistonés ces blaireaux accrochés à leur petit pouvoir. Tu as raison, il y a trop d'âmes brisées dans l'oeuf.
Mais la vie sera plus forte, tu en es la preuve.
Je me suis arrachée de ma cité, pour aller bosser ailleurs. Mais tu vois j'ai jamais réussi à recoller mes morceaux depuis. Elle me manque ma cité, même si c'est la merde.
Le handicap je connais aussi. Je me le suis pris en pleine gueule, à travers mon fils, la chair de ma chair. Ces regards dont tu parles je les connais. Basculer un jour dans une autre dimension,celle de l'horreur et la culpabilité, quand on vous fait comprendre maladroitement, que votre enfant ne sera jamais comme les autres et que tout le monde détourne le regard(à part quelques rares exceptions) en voyant votre malheur, dés fois que ce serait contagieux....
Mon fils est autiste. C'est sa particularité!
Alors tu vois frère de bonheur et de malheur, j'ai acheté et attentivement écouté ton disque avec bonheur.
Merci à ce grand bonhomme du 9 3.